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Étude DECABROC : DEcouverte fortuite de CAncer BROnchique dans le cadre d’un scanner thoracique réalisé pour infection COVID-19 suspectée ou confirmée - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.436 
P. Wang 1, , P. Samb 2, A. Rozes 2, C. Saussol 2, C. Poret 2, R. Thirard 3, M. El Hajjam 4, L. Grimaldi 2, E. Giroux Leprieur 1
1 Université Paris-Saclay, UVSQ, AP–HP–hôpital Ambroise Paré, service de pneumologie et oncologie thoracique, Boulogne-Billancourt, France 
2 APHP–hôpital Ambroise Paré, unité de Recherche Clinique, GHU AP–HP, Université Paris-Saclay, Boulogne-Billancourt, France 
3 University of Bristol, Bristol, Angleterre, Royaume-Uni 
4 Université Paris-Saclay, UVSQ, AP–HP–hôpital Ambroise Paré, service d’imagerie médicale, Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer du poumon (CP) est la 1ère cause de mortalité par cancer en France. Des études récentes ont montré un bénéfice du scanner thoracique dans le dépistage du CP, en termes de diagnostic à un stade précoce accessible à un traitement curatif, et de réduction de la mortalité spécifique. Néanmoins, cette stratégie de dépistage n’est actuellement pas mise en place en France. La pandémie de COVID–19 a amené à la réalisation d’un grand nombre de scanners thoraciques sur une large population. L’objectif de ce travail est de décrire l’incidence de CP détectés sur les scanners thoraciques réalisés à grande échelle, en dehors du cadre d’un essai clinique, pour infection à COVID-19 suspectée ou confirmée, ainsi que leurs caractéristiques (type histologique, stade TNM), leurs prises en charges spécifiques initiales (chirurgie, radiothérapie et traitement systémique) et leurs évolutions.

Méthodes

Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective et multicentrique, réalisée à partir de l’analyse des données issues de l’entrepôt de données de santé COVID-19 (« EDS-COVID ») de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP–HP), qui collecte les données de tous les patients pris en charge à l’AP-HP pour infection à COVID-19 suspectée ou confirmée. Nous avons relevé, grâce à des étapes de filtrages sur la base de données, les patients ayant eu un diagnostic de CP au sein de cette population. La période d’étude se limite aux deux premières vagues épidémiques: (01/03/20–31/05/20) et (10/10/20–30/11/20).

Résultats

Sur la période d’étude, 24 390 patients ont eu au moins un TDM thoracique dans la base EDS-COVID. Parmi eux, 84 diagnostics de CP ont été posés, soit une incidence de CP de 0,34%. L’âge médian était de 66 ans, 48,8% de la population avait un tabagisme actif et le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome pulmonaire (54,8%). Quarante et un patients (48,9%) ayant un CP dans notre étude ne remplissaient pas les critères d’inclusion de l’essai NLST. Les CP étaient découverts le plus souvent au stade métastatique (60,7%). Vingt-huit patients (33,3%) ont été diagnostiqués à un stade précoce (23,8% de stade I) dont 26 ont bénéficié d’un traitement curatif radical (23 chirurgies et 3 radiothérapies stéréotaxiques). La médiane de durée de suivi de l’étude était de 267jours [48–561]. Le nombre de décès dans l’étude est de 27 patients (32,1%) mais aucun n’est survenu parmi les stades précoces. La médiane de survie globale de la population d’étude était non atteinte [693–NA].

Conclusion

Le scanner thoracique réalisé à large échelle pour infection à COVID-19 suspectée ou confirmée a permis de diagnostiquer une proportion importante de CP à un stade précoce, qui ont tous pu bénéficier d’un traitement curatif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 240 - janvier 2023 Retour au numéro
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